Le 76

Entrevue : Catherine Viens Charron – La future boutique du Centre sportif

Si vous fréquentez le Centre sportif du Parc olympique, il y a fort à parier que vous aurez remarqué la zone de construction près de l’entrée. Derrière ces murs temporaires, les équipes du Parc olympique s’activent jour après jour à la rénovation du café-boutique!

Alors que le volet « café » sera géré par l’équipe derrière L’iNSOLiTE – espace gourmand, aucune information n’a encore été révélée concernant son aspect « boutique ».

Le 76 s’est donc entretenu avec Catherine Viens Charron de la Maison CatBella, qui est responsable de l’offre de marchandises, afin de vous emmener en coulisses du projet et de vous offrir quelques primeurs sur les produits que vous pourrez retrouver dès mars dans la boutique.

 

Le 76 :   Pour commencer, peux-tu te présenter et nous parler un peu de ton parcours?

Bien sûr! J’ai grandi sur la Rive-Sud de Montréal, mais j’ai passé plusieurs années à Vancouver, où je travaillais dans le milieu de la planche à neige. J’y ai géré des équipes de vente et eu à marchander avec des magasins de sport, ce qui m’a amené vers des études en ventes et en développement des affaires à l’international.

Par la suite, j’ai déménagé sur la côte Est du Canada, où j’ai travaillé pour un distributeur qui amenait des marques de sport européennes sur le marché nord-américain et où je gérais des équipes de vente internationales à travers l’Europe.

Puis, dans les dernières années, je me suis spécialisée dans le domaine du vêtement et, au niveau international, à amener les marques canadiennes sur le marché européen et du Moyen-Orient. Je suis aussi gérante des ventes internationales pour la marque Billabong, sous le groupe Aldo. Je travaille en même temps sur des projets avec Investissement Québec, l’ambassade du Canada et les délégations du Québec pour faire des événements qui font rayonner les marques canadiennes sur le marché international.

 

Le 76 :   Comment es-tu devenue responsable du projet de la boutique du Centre sportif?

J’aime surtout connecter les gens, faire rayonner ce qu’on offre au Québec; oui, les marques, mais aussi les installations, notre héritage, et trouver des opportunités d’affaires qui nous rapprochent, créent de l’interaction et des événements mémorables.

Le projet m’a échu, parce que j’avais aidé le Parc olympique dans le cadre d’un projet de marchandises pour le festival Metro Metro.

J’aime surtout connecter les gens, faire rayonner ce qu’on offre au Québec; oui, les marques, mais aussi les installations, notre héritage, et trouver des opportunités d’affaires qui nous rapprochent, créent de l’interaction et des événements mémorables. J’aime aussi élaborer des stratégies, des plans, des recherches, penser hors de la boîte pour faire du développement d’affaires excitant, et non pas seulement des ventes. C’est donc pour ça que le projet de boutique du Centre sportif m’a vraiment allumée. J’ai entamé la discussion avec le Parc olympique en ce sens, et j’ai finalement été mise sous contrat.

Catherine Viens Charron
La Maison Catbella

Le 76 :   Quel est exactement ton rôle dans le cadre du projet?

J’ai les rênes du projet de la boutique. Mon rôle est de faire une sélection de produits qui est appropriée à la demande et aux besoins du Centre sportif. Je dois dénicher les articles, décider de l’offre qui va être en place, faire les achats des produits et planifier la mise en magasin pour que cela fasse appel à la clientèle (merchandising).

Je suis en quelque sorte l’intérim entre le Parc olympique et les marques. Une fois la sélection faite, je communique directement avec chaque marque pour aller chercher leurs offres et faire la sélection qui créera l’ensemble de la boutique.

 

Le 76 : Peux-tu nous parler de ta démarche pour lancer le projet de la boutique?

Je vois la boutique du Centre sportif comme une façon de faire rayonner des marques locales et des produits exceptionnels, tout en donnant un accès direct aux clients à ces mêmes produits.

Premièrement, je suis venue visiter les installations olympiques. C’était important pour moi de bien comprendre l’espace, à quel point c’est grandiose, les besoins, ce que cette boutique représente pour les clients et les membres du Centre sportif, ainsi que le rôle des installations pour le Stade olympique et pour Montréal.

J’ai ensuite déterminé les besoins et objectifs : on veut aller chercher des produits qui sont appropriés pour les différentes clientèles, tout en étant intéressants, beaux, amusants. Il faut que les gens aient le goût d’acheter et qu’ils soient fiers d’être associés à la marque, d’où la nécessité d’aller chercher de belles marques québécoises ayant un bel historique, une belle valeur.

Je vois la boutique du Centre sportif comme une façon de faire rayonner des marques locales et des produits exceptionnels, tout en donnant un accès direct aux clients à ces mêmes produits.

Le 76 : Peux-tu nous en dire plus sur la provenance des produits?

Plus de 50 % des produits seront locaux, québécois. Les autres seront principalement canadiens et durables : ce seront des produits de belle qualité, car nous comme contre le fast fashion, c’est-à-dire contre le fait d’acheter des articles peu chers et de mauvaise qualité pour se dépanner, mais qui ne dureront pas. Nous aurons aussi des produits de sport écoresponsables.

Les collections seront d’ailleurs fraîches et au goût du jour, puisque nous les renouvellerons chaque saison. Il y aura donc toujours de la nouvelle marchandise et de nouveaux produits!

 

Le 76 : À qui s’adresse la marchandise?

Premièrement, nos clients numéro 1 seront toujours les membres du Centre sportif. On veut certainement répondre à tous leurs besoins : que ce soit quelqu’un qui cherche un maillot de bain ou un autre qui a oublié son pince-nez!

Deuxièmement, je pense à tout le monde qui travaille aux installations olympiques. Il y a le personnel du Parc olympique, mais aussi l’équipe et les athlètes de l’Institut national du sport du Québec (INS Québec). Le Centre sportif est leur environnement de travail. Il est important que l’on réponde aussi aux besoins de toutes les personnes qui évoluent et respirent dans cette bulle et cet espace-là.

Puis, un tout petit pourcentage de la clientèle représente les visiteurs qui fréquentent le Centre sportif. Que ce soit un touriste sportif qui vient pour une compétition ou s’entraîner, ou quelqu’un qui vient juste visiter les installations. C’est mémorable et on veut se ramener un petit quelque chose. Le touriste sportif peut se dire « tu sais quoi? J’ai fait une compétition de natation au Stade olympique. Je veux m’en rappeler, alors je vais me procurer un bonnet ou un maillot de bain avec le logo olympique ». Nous voulons permettre cela en offrant de beaux produits qui pourront effectivement représenter un souvenir, mais aussi qui seront utiles, dont nous serons fiers, qui arboreront le logo des Jeux de 1976 ou du Parc olympique (ou pas!), qui seront québécois et intéressants.

 

Le 76 : Maintenant, on veut des primeurs! Que peux-tu nous révéler sur la marchandise qui sera offerte à la future boutique?

Nous allons proposer une belle collection pour la piscine : maillots de bain, pinces-nez, bouchons, bonnets de bain, accessoires, etc. Nous aurons d’ailleurs des exclusivités de la marque Finis. Nous aurons aussi des marques québécoises et canadiennes iconiques, dont une collaboration exclusive avec Jolyn, une marque affiliée avec des athlètes de l’INS Québec, dont Joëlle Békhazi (Olympienne au water-polo féminin des Jeux de Tokyo 2020). Ce sera une collection très en demande, pour laquelle les gens de l’INS Québec seront définitivement excités!

Nous aurons des vêtements de yoga d’une marque québécoise, ainsi qu’une ligne de vêtements d’entraînement pour hommes et femmes, dont des T-shirts de l’entreprise saguenéenne Chlorophylle. Il y aura aussi quelques vêtements d’extérieur, comme des vestes, ainsi que des articles appropriés pour le planchodrome Vans. Bien sûr, nous aurons une panoplie d’accessoires, comme des bouteilles d’eau. Nous tiendrons aussi des vêtements de la marque Brava, et bien d’autres marques renommées dont je ne peux pas parler présentement.

Par ailleurs, nous travaillons également sur un beau projet, une belle surprise, qui sera dévoilée au cours des prochains mois et fera un clin d’œil à la nostalgie des Jeux de 1976 et son héritage d’aujourd’hui!

 

Le 76 : Pour terminer, pourquoi les clients devraient-ils avoir hâte à l’ouverture du café-boutique en mars?

Parce qu’il y aura plein de surprises et je vous assure qu’ils ne seront pas déçus!