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L’art de s’y retrouver au Parc olympique : le design de service à la rescousse des utilisateurs 

Publié le 22 October 2015

Quiconque vient visiter le Parc olympique et ses environs est automatiquement impressionné par l’ampleur du site. Et avec raison, car les installations, érigées dans cet imposant quadrilatère de 300 000 m2, sont d’une envergure inégalée pour un quartier densément peuplé comme Mercier–Hochelaga-Maisonneuve­.

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De l’Esplanade Financière Sun Life et ses neuf plateaux, au Stade olympique lui-même, deuxième en importance au Canada, en passant par la Tour de Montréal, abritant à sa base le Centre sportif, nombreux sont les parcours potentiels que l’usager peut emprunter. On comprend vite alors les défis auxquels peut être confrontée une personne en s’aventurant pour la première fois au Parc olympique. Sans oublier l’Espace pour la vie et le stade Saputo, le citoyen peut facilement y perdre son latin.

C’est là qu’intervient le design de service, une discipline qui cherche à comprendre et améliorer l’expérience vécue par l’ensemble des utilisateurs et acteurs d’un service, qu’il soit numérique ou physique. Peu connue du grand public, c’est pourtant grâce à cette discipline que vous pourrez déambuler en toute simplicité dans une gare de train où vous n’avez jamais mis les pieds, ou lorsque vous utilisez cette nouvelle application mobile en vogue, si conviviale.

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Pendant huit mois, Nadim Tadjine, étudiant en fin de maîtrise, s’est attardé à étudier la situation du Parc olympique, un des sites les plus visités à Montréal, en y appliquant les principes du design de service. « Étant à prime abord intéressé par les problématiques d’orientation et d’expérience au sein des grands espaces urbains, les installations olympiques, de par leur ampleur, correspondaient à mes intérêts de recherche », affirme-t-il.

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En compagnie de Caroline Gagnon, professeure adjointe et directrice du programme en design de produits à l’école de design de l’Université Laval, et avec l’appui de la direction de la Régie des installations olympiques, Nadim a dressé une analyse intéressante de la situation du Parc olympique, s’attardant sur les volets signalétique et directionnel, mais aussi expérientiels. « Un des défis majeurs du Parc olympique est de permettre aux résidents et aux utilisateurs étrangers de s’approprier l’espace, afin de créer de nouveaux usages », note-il. « De par son emplacement au cœur d’un quartier résidentiel, le Parc olympique n’est pas seulement un site réservé aux touristes, c’est également un endroit de passage pour les citoyens, et un lieu de détente pour les familles. Le défi est donc d’atténuer l’effet de démesure et d’écrasement du lieu afin de lui redonner une échelle plus humaine ».

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Ce designer de service en devenir a ainsi établi plusieurs constats, en plus d’émettre certaines recommandations qui permettront au Parc olympique de nourrir sa réflexion, en vue d’interventions futures visant à améliorer la convivialité, l’accessibilité et l’expérience du Parc olympique. À ce titre, on peut déjà souligner les efforts de verdissement réalisés le long de la rue Sherbrooke et aux abords de l’avenue Pierre-De Coubertin, ainsi que les différents travaux de signalisation effectués aux cours des derniers mois devant l’entrée principale du Stade au 4545 Pierre-De Coubertin.

Une lecture intéressante sur le sujet, réalisée par Caroline Gagnon est disponible sur le blogue de l’Université Laval.

 

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