Depuis des années, le toit du Stade olympique nourrit bien des débats. Doit-on vraiment couvrir le stade ? Combien coûtera ce nouveau toit  ? Ce toit est-il vraiment sécuritaire ? Voici cinq questions fréquemment posées à propos de la toiture du Stade olympique.

Y a-t-il des risques que l’actuel toit s’effondre ?

Non.

D’une part, la partie extérieure du toit est composée d’un agencement de 63 panneaux faits d’une membrane polymère résistante. Par conséquent, le risque d’une déchirure majeure qui traverserait plusieurs panneaux est hautement improbable.

Le Stade olympique avant la parachèvement de la Tour.

D’autre part, le Stade olympique est une des infrastructures publiques québécoises les plus inspectées. Le toit fait l’objet d’une surveillance régulière et assidue de la part de l’équipe du Parc olympique. Et chaque année, ceux-ci préparent un « bilan de santé » afin d’avoir un portrait précis de l’usure des différentes composantes du toit. Cette précaution atténue grandement le risque d’un effondrement « inattendu ».

La neige peut-elle endommager la toiture ?

Si le risque « zéro » n’existe pas, les probabilités que la neige cause des dommages importants à la toiture sont relativement faibles. D’abord, le toit est sillonné d’environ huit kilomètres de câbles radiants qui servent à faire fondre la neige ou la glace accumulée. Des aérothermes installés dans l’entretoit dégagent aussi de la chaleur pour éviter les accumulations de neige.

Cela dit, advenant une tempête de neige importante en aucun cas la sécurité du public ne serait mise en danger. En effet, depuis 2013, la Régie du bâtiment du Québec impose au Parc olympique un protocole préventif en vertu duquel le Stade doit être fermé au public si la météo prévoit plus de 3 centimètres de neige, ou plus de 3 millimètres de grésil. Jusqu’à présent, ce protocole n’a entraîné qu’une seule annulation, soit un match de l’Impact en mars 2014.

Pourquoi faut-il changer la toiture du stade ?

La durée de vie de 20 à 25 ans de l’actuelle toiture fixe est connue depuis le moment de sa construction, en 1999. L’état actuel constaté confirme cela. C’est donc afin de respecter les bonnes pratiques en matière de gestion d’un édifice public que le Parc olympique s’est engagé dans une démarche pour la remplacer.

Pourquoi ne pas laisser le stade ouvert, comme le font plusieurs autres stades dans le monde ?

Le Stade olympique n’est pas conçu pour être « ouvert » l’hiver en raison de la présence d’équipements dans l’enceinte principale (écran HD, plomberie, électricité, chauffage, système de gicleurs, haut-parleurs, systèmes électriques) qui n’ont pas été conçus et installés pour survivre au gel et aux intempéries. Si le stade n’était plus couvert, il faudrait protéger ou remplacer tous ces équipements, ce qui représenterait des coûts importants. . C’est sans mentionner qu’un stade ouvert priverait le Parc olympique de la possibilité de tenir des événements d’envergure durant l’hiver. Et l’hiver à Montréal, on n’y échappe pas…

Le Stade olympique, avant le parachèvement de la Tour

Combien coûtera ce nouveau toit ?

Actuellement, le Parc olympique ne souhaite pas annoncer de prix ou de budget afin de ne pas entacher le processus d’appels d’offres, qui n’est pas encore lancé. C’est d’ailleurs toujours le cas pour tous les projets qui prévoit un appel d’offres public pour recourir à des services de conception ou de construction.