Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur l’entretien du toit du Stade olympique en hiver. Afin de remettre les pendules à l’heure, voici cinq informations factuelles à savoir sur cette infrastructure.

  1. Le toit du Stade olympique n’est pas rétractable
    Même si cela peut sembler une évidence pour certains, beaucoup de gens pensent encore que le toit du Stade olympique est rétractable. Cette croyance, que l’on entend encore parfois de nos jours, est en partie explicable par le fait que le précédent toit en Kevlar qui coiffait le Stade était en effet rétractable. L’actuel toit du Stade olympique a été installé en 1999, soit il y a 24 ans, et il n’a jamais été conçu pour s’ouvrir.

La première toile du Stade olympique, rétractable, a été inauguré en 1987, avant d’être changée douze ans plus tard, en 1999.

 

  1. le toit est composé de deux toiles
    L’actuel toit du Stade olympique est en fait constitué de trois éléments : la toile blanche extérieure, fabriqué en SHEERFILL type 2, que l’on aperçoit lorsqu’on marche aux abords du Parc olympique; la toile bleue intérieure, que l’on peut voir lorsqu’on est sur l’aire de jeu du Stade et l’accastillage, situé dans l’entretoit, constituant l’ensemble des éléments rattachés au 26 câbles de la Tour.  Ces trois éléments constituent l’ensemble du toit du Stade olympique.

La toile extérieure, blanche, et la toile intérieure, située au bas de la photo.

 

La toile intérieure, vue à partir de l’enceinte principale.

 

  1. En hiver, le toit est surveillé quotidiennement
    Lorsque des précipitations de neige ou de pluie verglaçante sont annoncées, les équipes du Parc surveillent le toit minutieusement à l’aide de différents outils d’inspection. Parmi ceux-ci, notons la présence de senseurs accrochés au haut des câbles, afin de connaître le poids total de neige présent sur la toiture. Une inspection visuelle a également lieu lors des périodes de précipitation de neige ou de pluie verglaçante.

Les senseurs de poids, situés au sommet des câbles, permettent de monitorer le poids de la neige sur la toile.

 

  1. En hiver, l’entretoit est chauffé
    On dit souvent au Parc olympique, que lorsque des chutes de neige s’abattent sur la métropole, l’endroit le plus chaud à Montréal est l’entretoit du Stade, où règne une température qui oscille entre 23 et 33 degrés. En effet, celui-ci est chauffé principalement par 14 systèmes de ventilateurs munis de serpentins électriques installés dans l’anneau technique, ainsi que 34 aérothermes dispersés dans l’entretoit , totalisant près de six Mégawatts de puissance.  À ce système s’ajoutent huit kilomètres de câbles chauffant répartis dans les 88 vallées de la toile extérieure. Cet espace est chauffé lors qu’il y a des précipitations de neige ou de pluie verglaçante permettant ainsi de faire fondre la neige aussitôt que celle-ci touche la toile extérieure. De cette manière, on évite les accumulations et les lourdes charges sur la structure.

Un des 34 aérothermes, qui permettent de chauffer l’entretoit.

 

  1. Des câbles radiants jalonnent la toile
    En plus des aérothermes, près des 8 km de câbles radiants serpentent les vallées du toit afin de suppléer à la fonte de neige et de glace. L’eau résiduelle est par la suite évacuée par des drains installés à différents endroit sur la toile.

Des câbles radiants sont dispersés sur la toile extérieure. On peut également apercevoir les drains par où s’écoule l’eau résiduelle.

 

C’est donc grâce à ces différents protocoles et outils que le Parc olympique est en mesure d’entretenir la toiture de son Stade, été comme hiver.