Situation actuelle

La tenue d’événements au Stade olympique entre le 1er novembre et le 31 mars est possible grâce à l’application du Protocole de gestion de l’occupation de l’enceinte principale du Stade révisé et entériné par la Régie du Bâtiment du Québec (RBQ). Ce protocole protège les personnes circulant sous la toile, qu’il s’agisse du public ou des travailleurs, car il prend en compte les risques de déchirures et de chutes de neige.

Le protocole de gestion de l’enceinte dicte que la tenue d’événements dans l’enceinte principale du Stade olympique est permise si, et seulement si, trois conditions sont réunies :

qu’à 24 heures ou moins de l’événement, aucune précipitation de neige supérieure à 3 cm ou de pluie verglaçante supérieure à 3 mm ne soit prévue pendant la durée de l’événement,

qu’il n’y ait aucune charge de neige ou de glace supérieure à 5 tonnes métriques sur la toiture au début de l’événement, et

qu’il n’y ait aucune accumulation de glace sur la façade de la tour ou sur les câbles de suspension entre la tour et le toit.

Le précédent protocole, datant d’avant 2008, n’autorisait la tenue d’aucun évènement sur l’aire de jeu si une prévision de chute de neige était prévue dans les 24 heures avant la tenue de l’évènement. À l’hiver 2008-2009, suite aux résultats d’analyses démontrant la fiabilité de la toile, la RIO a obtenu l’autorisation de la Régie du bâtiment du Québec de tenir des évènements sur l’aire de jeu du Stade à condition que ces trois critères soient respectés. Le protocole prévoit également le chauffage de l’entretoit afin de faire fondre la neige lors de précipitations en période hivernale, à l’aide de 34 aérothermes d’une puissance de 50 kW chacun, et de 14 unités de chauffage provenant de l’anneau technique. La surface de la toile est également chauffée par 8 000 mètres de câbles radiants disposés dans les vallées de la toile, afin de faciliter la fonte de la neige. De plus, l’inspection visuelle de la toile et de l’état de sa structure portante est réalisée plusieurs fois par semaine, en hiver, afin d’assurer la sécurité des lieux. Face au processus de dégradation croissante et de la fin de vie utile prochaine de la toiture, le Parc olympique a accru ses efforts de vigilance à longueur d’année. Tous ces moyens techniques et ces procédures ont été appliqués avec diligence.

Situation du nombre de déchirures de la toile

Depuis la déchirure importante de la toile en janvier 1999, il est de la responsabilité du Parc olympique, tel que stipulé au protocole de la RBQ,de veiller à la sécurité des spectateurs et des usagers du Stade en procédant systématiquement aux vérifications nécessaires. Ainsi, tel qu’il est convenu depuis 2009, la toile du Stade est inspectée minutieusement chaque année.

Compte tenu du niveau d’usure important de la toile et dans un souci de sécurité, le Parc olympique procède dorénavant à deux campagnes d’inspection et de réparation par année, soit une première au printemps et une seconde à l’automne. En 2022-2023, 1 255 nouvelles perforations ont été recensées et réparées, ce qui représente une légère hausse par rapport aux 707 perforations recensées en 2021. Comme le montre le graphique, le nombre total de réparations sur l’ensemble des 63 sections de la toile est maintenant de 18 274. L’état général de la toile ne fait que démontrer encore une fois l’importance de procéder le plus tôt possible au remplacement de la toiture actuelle.

Par ailleurs, considérant que toutes ces perforations sont réparées, soit par des rustines circulaires lorsqu’il s’agit de dommages localisés, soit par de longues bandes lorsqu’il s’agit de perforations apparaissant sur les lignes de plis, et qu’il est clair et techniquement démontré que les zones une fois réparées ont une résistance à la rupture supérieure au matériau neuf, la direction du Parc olympique juge que la sécurité du toit demeure satisfaisante. La superficie totale des pièces de réparations (rustines et bandes) représente environ 2,7 % de la superficie totale de la toile.

Le Parc olympique maintient en vigueur le protocole de gestion de l’enceinte principale du Stade approuvé annuellement par la RBQ, lequel établit des normes de sécurité très strictes. En effet, le maximum de 3 cm de neige (ou 3 mm de verglas) ne représente qu’une charge répartie estimée à environ 75 tonnes métriques, alors que la toiture a connu plusieurs situations de charges de neige au cours des dernières années où la charge réelle mesurée dépassait les 300 tonnes métriques.

Bien que la toile soit effectivement en fin de vie, la direction du Parc olympique considère toujours être en mesure de la maintenir en place jusqu’à son démantèlement dans le cadre du projet de remplacement de la toiture autorisé par le gouvernement. Bien évidemment, d’ici là, la vigilance est de mise afin d’assurer la sécurité des occupants du Stade, qu’il s’agisse du public, des employés ou des équipes des promoteurs et le Parc olympique prend tous les moyens nécessaires à cet effet.

Coûts d’entretien et de chauffage

En incluant les coûts d’énergie pour le chauffage de la toile en hiver, les frais d’inspection, les honoraires professionnels, les coûts de matériaux et d’entreposage ainsi que les
traitements et avantages sociaux de certains employés affectés à l’entretien de la toile, les coûts totaux d’entretien de la toile du Stade s’élèvent à 597 000 $ pour l’année financière s’échelonnant du 1er avril 2022 au 31 mars 2023. L’exercice financier démontre une diminution des coûts pour l’année 2022 par rapport à l’exercice précédent, mais demeure dans la fourchette des coûts annuels d’entretien moyens sur les six dernières années.

 

2023 2022 2020-2021* 2019 2018 2017 2016 2015
Coûts d’entretien 597 000 $ 808 000 $ 617 000 $ 958 000 $ 578 000 $ 674 000 $ 498 000 $ 454 000 $

* L’année 2020-2021 couvre une période de 17 mois.