Questionnaire le 76 : l’Hochelaga-Maisonneuve de Pénélope McQuade

On peut dire sans aucun doute que l’animatrice de radio et de télévision Pénélope McQuade est une grande habituée d’Hochelaga-Maisonneuve et une fine connaisseuse de ses pépites. Installée dans son loft depuis plus de 20 ans, elle ne se lasse pas de profiter de ses adresses favorites dans le quartier.

Depuis combien de temps habitez-vous dans Hochelaga-Maisonneuve?

Cette année, ça fait 22 ans. J’avais 30 ans quand j’ai décidé de quitter Le Village et la coop d’habitation où je résidais pour un premier logement à moi.

Pourquoi avoir choisi ce quartier?

J’adorais Le Village, j’y résidais depuis une dizaine d’années, mais j’avais un désir de dépaysement. Appréciant surtout les quartiers ouvriers où la gentrification ne s’est pas encore installée, j’avais regardé à l’époque du côté de Saint-Henri, dans l’ouest, et d’Ahuntsic, plus au nord. Je ne savais pas exactement ce que je cherchais : une maison avec un terrain à moi ou un logement dans un duplex… Mais à ma première visite, aussitôt le pied mis dans mon loft, j’ai été soufflée par sa beauté, son architecture particulière et le fait que le projet faisait revivre un édifice patrimonial laissé à l’abandon depuis des années.

Qu’est-ce qui vous garde dans le quartier?

Au cours des 20 dernières années, j’ai pensé le quitter à quelques reprises, notamment parce que les débuts de l’embourgeoisement du quartier me faisaient peur. Après plusieurs visites ailleurs, il apparaissait improbable de trouver quelque chose d’aussi spacieux avec autant de cachet dans un quartier aussi vibrant que celui-ci sans y laisser ma peau financièrement. Acheter seule n’est pas une mince affaire.

Puis, il y a quelques années, j’ai installé ma mère dans un logement au rez-de-chaussée de mon immeuble. Plus question de partir pour un long bout, c’est certain!

Aussi, je profite d’un bonus non négligeable : je peux me rendre au boulot, à Radio-Canada, en scooter ou en Communauto. Et c’est assez rapide… quand je peux réussir à trouver des rues qui ne sont pas envahies de cônes orange, ce qui rend parfois ma route digne du parcours labyrinthique de Dédale!

Quel est votre endroit de prédilection pour profiter du beau temps dans le coin?

J’avoue qu’après avoir arpenté le territoire, ma terrasse sur le toit, verdoyante et foisonnante, demeure le plus bel endroit dans le coin. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont mes amies! Nos 5 à tard avec vue sur le mât chatoyant aux couleurs changeantes du Stade sont parfaits. Et il y a quelque chose d’invisible dans ce loft qui fait lever tous les partys!

Pouvez-vous me raconter un souvenir en lien avec le Parc olympique?

Quand j’étais jeune, ma mère aimait le baseball, alors on venait assister à des parties. C’était long, c’était doux, c’était plein de hot-dogs. Quand les Blue Jays reviennent pour leurs parties d’exhibition, j’aime bien les places qu’on m’offre juste derrière le receveur.

Prendre un sandwich-déjeuner sur le pouce et le manger près de la fontaine du marché Maisonneuve est un de mes petits plaisirs hochelaguiens.

Quelles sont vos adresses bouffe favorites?

Je serais bien menteuse de ne pas nommer l’endroit qui me dépanne le plus souvent dans une année : la New Casa de la Pizza. J’y reviens toujours.

Mais mes deux endroits favoris, parce que je suis une gastro-gourmande finie et intense amateure de vins nature, sont l’excellent (et très couru; dur, dur d’avoir une place) Hélicoptère et sa petite sœur, le Café Hélico. Prendre un sandwich-déjeuner sur le pouce et le manger près de la fontaine du marché Bonsecours est un de mes petits plaisirs hochelaguiens.

Y a-t-il un secret de quartier que vous seriez prête à dévoiler?

Ce n’est pas un secret, mais disons plutôt un bon plan. Si vous suivez assidûment la page Facebook du Vinologue, vous saurez à quel moment précis vous mettre en file à l’ouverture de la boutique pour obtenir les arrivages de certains vignobles qui se font rares.

Avez-vous un lieu incontournable dont vous ne vous lasserez jamais?

La façade de la nouvelle bibliothèque [Hochelaga]. Mes yeux se remplissent d’étoiles chaque fois que je passe devant – donc tous les jours.