Par Audrey Lacroix, nageuse olympienne en 2008, 2012 et 2016
Je nage depuis toujours. Toute petite, j’adorais bouger. À l’âge de six ans, mes parents m’ont inscrite au club de natation de la petite ville où nous habitions, Pont-Rouge. Et je n’ai jamais arrêté de nager depuis.
Lors de ma deuxième saison de natation, en mars 1992, j’ai participé à ma première compétition en piscine de 50 mètres. Mes coéquipiers de Pont-Rouge et moi sommes venus participer à une compétition à Montréal au Centre sportif du Parc olympique. C’était le plus grand complexe sportif que je n’avais jamais vu. C’était très différent de la piscine de 20 mètres, de quatre couloirs et sans gradins où je m’entraînais.
Dès l’été suivant, en regardant les jeux de Barcelone, je me suis mise à rêver de Jeux olympiques. Huit ans plus tard, je participais à mes premiers essais olympiques à Montréal. Je suis passée très près de réaliser mon rêve olympique, manquant l’équipe sur un bris d’égalité.
Il m’a fallu attendre huit autres années pour obtenir ma qualification olympique. C’était en 2008 et les essais de natation avaient encore une fois lieu au Centre sportif du Parc olympique. Je n’oublierai jamais le moment où j’ai regardé le tableau indicateur et constaté que j’allais enfin réaliser mon rêve d’aller aux Jeux olympiques.
En mai 2010, j’ai décidé de me joindre au groupe d’athlètes qui s’entraînait au Centre sportif du Parc olympique pour me préparer aux Jeux de Londres. À partir de ce moment, le Centre sportif du Parc olympique, où j’avais déjà de nombreux souvenirs, est devenu ma maison.
Après une escale à Toronto où je me suis entraînée l’année dernière en prévision des Jeux de Rio, je suis de retour à la maison. J’en suis maintenant à une autre étape de ma carrière. Je ne rêve plus de Jeux olympiques, je veux juste nager, avoir du plaisir, m’entraîner et me sentir bien.
J’ai nagé dans de nombreuses piscines partout dans le monde. Beaucoup sont des endroits mémorables, dont les trois piscines des Jeux olympiques auxquels j’ai participé (Pékin, Londres, Rio). Je n’ai pas nagé aux Jeux olympiques de Montréal en 1976, mais pour moi c’est MA piscine olympique. Pour moi, c’est un endroit de moments mémorables.
L’année 2017 sera une année de changement pour moi, alors que ma relation avec mon sport est en mutation. Dans mes prochains billets, je partagerai avec vous mes réflexions sur la natation et l’activité physique en général.
À bientôt !