Tout feu tout flamme pour les bougies de Bouche Bée

La boutique Bouche Bée, qui a pignon sur la rue Ontario, tout près de la place Valois, est un incontournable du quartier pour dénicher des cadeaux originaux à offrir. On y trouve de beaux articles de papeterie, des objets pour la cuisine, des bijoux, des soins pour le corps ainsi que ses fameuses et très populaires chandelles.

Les fragrances originales des bougies de confection canadienne sont imaginées par Marie Letard, fondatrice de la boutique. Cette dernière nous amène dans son univers joliment parfumé.

Pourquoi avoir décidé d’ouvrir Bouche Bée, il y a déjà sept ans de cela?

J’ai grandi dans l’univers de l’entrepreneuriat : ma maman avait un commerce, qui appartenait à ma grand-mère avant elle. Je ne me projetais pas dans cette avenue, mais lorsque je suis arrivée à Montréal, je me suis dit que j’avais essayé plein d’affaires, sauf ce qui était sous mon nez depuis le début! Comme j’habitais dans le quartier depuis quelques années, je savais qu’il y avait un manque de petites boutiques où dénicher de jolis cadeaux. J’avais le pressentiment qu’il y avait de la place pour ça dans Hochelaga, tant que je le faisais en étant consciente des besoins de la population hétéroclite du quartier.

Sept ans plus tard, je peux dire que la variété de produits offerts a nettement augmenté, mais que les gammes de prix sont restées semblables.

Quand l’idée de créer vos propres bougies vous est-elle venue?

Les chandelles, c’est le produit que j’avais le plus envie de distribuer, comme j’en suis moi-même une grande consommatrice. Cependant, à l’ouverture, je n’avais pas encore trouvé un fournisseur coup de cœur.

Quand j’ai fait ma campagne de sociofinancement (en vue de l’ouverture de la boutique), j’avais fait faire de petites chandelles comme cadeau de remerciement. Je les avais réfléchies pour qu’elles soient à mon goût, et j’avais rencontré quelqu’un qui m’en avait fait une petite quantité. Au lancement, j’ai mis en vente les quantités restantes… qui se sont volatilisées! Tout le monde les a aimées, on m’a demandé de plus grands formats, plus de fragrances…

On a lancé les bougies très rapidement. La personne avec qui je travaille (la même depuis le début!) utilise une cire de qualité et est très généreuse dans le dosage des huiles essentielles. Les bougies représentent maintenant une grosse partie du chiffre d’affaires de la boutique alors qu’elles n’étaient même pas dans mon plan d’affaires initial!

Comment créez-vous les fragrances?

J’y vais au gré de mes inspirations. Là, par exemple, la dernière qu’on a sortie, c’est Infusion poire et épices chai. C’est tout bête : j’étais en vacances dans un chalet des Laurentides et je suis allée manger un sorbet à la poire chez Merci la vie. C’était si bon, j’ai vécu une expérience! Je me suis dit qu’en bougie, ça serait divin! À mon retour de vacances, on a fait des tests et on a démarré la production.

On change la collection aux six mois : pour l’été et pour l’hiver.

Vous offrez également une petite collection nommée Bougies d’icitte. Quel est le concept?

Oui! La collection comprend L’Érablière (au sirop d’érable) et Forêt boréale (conifères, fruits rouges). Le duo de bougies se vend super bien. Je voulais quelque chose qui se rapporte bien dans les valises comme souvenir de voyage. Le parfait cadeau à offrir. Le Québec en chandelles!

La première, L’Érablière, c’est cette odeur que les Québécois reconnaissent tout de suite! Moi, ça fait 16 ans que je suis au Québec et ça y est : le sirop d’érable est dans mon sang! Et l’autre, c’est pour faire suite à notre bougie la plus populaire, Sous les branches, qui sent le sapin de Noël. On l’a en boutique de six à huit semaines, et elle détrône les ventes de toutes les autres bougies! Forêt boréale lui ressemble : c’est boisé, résineux, légèrement acidulé.

J’ai un projet de bougie pour 2026, ça fait longtemps que je l’ai en tête. Mon idée, ce sont des bougies cartes de souhaits. À suivre!

En rafale :

Le top 3 des meilleurs vendeurs? Sous les branches (toujours, chaque année!), mais sinon, je dirais Quiétude, Balance et Romarin sauge (indétrônables!).

Une fragrance de rêve? J’aurais aimé faire quelque chose au monoï ou à la fleur d’oranger. On a réussi à se rapprocher de ce que je cherchais avec Chèvrefeuille et zeste d’agrumes. Ça sent l’été, la crème solaire! Mais je pense qu’on n’arrivera pas à aller plus loin que ça.

Une fragrance apaisante? Lavande et sel de l’Himalaya. C’est ma bougie du matin! Je l’allume et c’est comme si je mettais un diffuseur d’huiles essentielles.

Et si Hochelaga était une bougie? J’aimerais tellement la créer, mais je ne saurais pas quoi mettre! Peut-être le lilas qui embaume les rues au printemps ou l’odeur des feuilles mouillées dans la rue, une journée pluvieuse d’automne. Si je le faisais, c’est certain qu’il y en aurait une pour l’été et une pour l’automne.