À la découverte des lieux cachés du Parc – Partie 2
Le Parc olympique renferme bien des secrets. Au fil des ans, certains de ses endroits les plus intrigants sont restés dans l’ombre. Aujourd’hui, nous vous ouvrons les portes de ces lieux inusités pour un voyage à travers les coins cachés de cette icône montréalaise!
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L’entretoit du Stade olympique
Longtemps resté à l’abri des regards, l’entretoit du Stade olympique est un espace qui a toujours suscité la curiosité. Depuis qu’il a commencé à être démantelé à l’été 2024, le laissant peu à peu décoiffé, les images capturées avant sa déconstruction sont enfin diffusées et témoignent de la complexité impressionnante de cette structure unique.
Soutenu à 75 % par la Tour et à seulement 25 % par le Stade, l’entretoit abritait trois composantes majeures : les câbles, les membranes et les connecteurs.
Les câbles, essentiels au maintien de l’ensemble de la toiture, se répartissaient en plusieurs catégories : câbles de maintien, de réseau, du panneau supérieur, du panneau inférieur et de revêtement. Si on les alignait bout à bout, leur longueur serait équivalente à celle du boulevard Saint-Laurent qui traverse toute l’Île de Montréal!
Les connecteurs, quant à eux, sont des pièces d’acier qui arrimaient l’ensemble des câbles. Pas moins de 434 connecteurs ont été nécessaires pour maintenir cette gigantesque structure en place.
Quant aux membranes, vous les connaissez bien : la toile blanche à l’extérieur, visible depuis la rue, et la toile bleue à l’intérieur, que l’on aperçoit depuis l’enceinte du Stade. Ensemble, elles représentent une superficie de 42 000 m² — l’équivalent de plus de 26 patinoires de hockey!
Bien que cette toiture et son entretoit appartiennent désormais au passé, leur ingénierie complexe illustre l’ambition technologique de l’époque et a pavé la voie aux avancées qui permettront de réinventer le prochain toit du Stade olympique.
La porte Marathon
La porte Marathon, située sous le viaduc Sherbrooke, est bien plus qu’une simple entrée. Son histoire remonte à l’époque des Jeux olympiques de 1976 : permettant d’accéder directement à l’aire de jeu, c’est par cette porte que les marathoniens faisaient leur entrée triomphale sur la piste du Stade, prêts à franchir la ligne d’arrivée après un parcours épuisant, sous les acclamations du public. Elle a également vu défiler en son cadre les athlètes, lors des cérémonies d’ouverture et de clôture.
Mais son histoire ne s’est pas arrêtée là! Cette porte a continué de jouer un rôle clé lors d’autres événements sportifs, comme le Marathon de Montréal, où elle a souvent été le point d’entrée pour les coureurs s’apprêtant à terminer la course. Encore de nos jours, avec ses dimensions imposantes, la porte Marathon est toujours d’une grande utilité pour le transport facile de matériel vers l’aire de jeu.
Le sous-sol des piscines
Le Centre sportif du Parc olympique, avec ses six bassins, dont un bassin de natation artistique et deux bassins de 50 mètres, est déjà un lieu impressionnant en surface. Mais ce qui fascine encore plus, c’est ce qui se cache en dessous : le sous-sol des piscines.
C’est ici que les 17 filtres au sable maintiennent la qualité des 7 740 000 litres d’eau des bassins. Une énorme quantité d’eau, qui ne nécessite pourtant que quatre heures pour être entièrement filtrée.
On y trouve également un réseau complexe de tuyaux, dont certains transportent l’air chaud récupéré des serveurs informatiques pour chauffer les piscines. Un bel exemple d’ingéniosité et d’économie d’énergie!
Ce sous-sol, avec ses longs couloirs à l’allure industrielle, est aussi bien connu de l’industrie du cinéma, puisqu’il a servi de décor à plusieurs tournages de films et de séries télévisées.
Au-delà de son rôle technique, le sous-sol polyvalent des piscines montre que même les coulisses du Centre sportif ont leur propre histoire à raconter!
La Roche :
Imaginez être un athlète, entrer dans un vestiaire et tomber nez à nez avec un immense roc! C’est exactement ce que vous trouverez dans cet ancien vestiaire, caché sous le Centre sportif, et qui a servi pendant les Jeux olympiques de 1976.
Lors des travaux d’excavation commencés en 1973, plus de deux millions de mètres cubes d’argile et de calcaire ont été extraits du site pour permettre la construction du Stade. Toutefois, on n’a pas cru bon dynamiter cette partie du sol. La Roche a donc été laissée en place, défiant les plans des ingénieurs et devenant pour de bon un témoin du sol sur lequel furent construites les installations olympiques. Aujourd’hui, elle demeure une curiosité unique, ajoutant un charme brut et inattendu à ce lieu caché sous le Parc olympique.
Le corridor et la porte de la reine
Le 17 juillet 1976, la reine Élisabeth II emprunta un couloir discret du Parc olympique pour déclarer l’ouverture des Jeux de la XXIe Olympiade : le corridor de la reine!
Imaginez la scène : sa Majesté, arrivée par un stationnement intérieur, traverse ce passage avant de franchir la porte qui la mène directement au Stade olympique. Quelques mètres seulement la séparent alors de la tribune d’honneur, où elle déclarera l’ouverture des Jeux de Montréal sous les yeux du monde entier!
Aujourd’hui, ce couloir n’est plus accessible au public, puisque le stationnement intérieur a été transformé en bureaux pour le Regroupement loisir et sport du Québec (RLSQ) il y a de cela plusieurs années. Mais le souvenir contenu entre ses murs continue de résonner dans ce lieu insoupçonné du Stade olympique!
Ces lieux inusités rappellent que le Parc olympique est bien plus qu’un stade. C’est un monument vivant, à la fois héritage de l’histoire et moteur de l’innovation. À travers ces espaces cachés, c’est un monde fascinant qui continue d’exister, témoin du passé et prêt à écrire les prochains chapitres de la grande aventure du Parc olympique.