Le 76

Questionnaire le 76 : L’Hochelaga de Calamine

Depuis quelques années, la rappeuse queer, féministe et anticapitaliste Calamine s’illustre partout au Québec – et même en France. Mais elle est également très engagée dans son arrondissement : Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Pour Calamine, son quartier-muse est parfait pour profiter de l’été!

Depuis combien de temps es-tu dans le quartier et pourquoi avoir choisi de t’y installer?

Heureux hasard de la vie : c’est là que j’ai rencontré mon DJ, Kèthe Magané.

Je suis arrivée à Hochelaga en 2018, à mon départ de Québec. Je me lançais un peu dans l’inconnu. Je m’en venais dans la grande ville en ne sachant pas trop si ça pouvait aider ma musique. Des amis d’amis m’ont fait suivre une annonce de colocation sur Kijiji, et ç’a été le seul appartement que j’ai visité!

Heureux hasard de la vie : c’est là que j’ai rencontré mon DJ, Kèthe Magané. C’était mon coloc; c’est comme ça qu’on a commencé à faire de la musique ensemble.

Quels sont les endroits du coin où tu retournes sans cesse?

C’est tellement précieux d’avoir un boisé à l’état sauvage dans le coin.

J’habite à l’est, très proche de la friche ferroviaire de Viauville. Je vais courir là tous les jours. Donc, c’est sûr que l’idée de préserver la friche est un combat qui me tient à cœur. C’est tellement précieux d’avoir un boisé à l’état sauvage dans le coin. Sur le même thème, ça me fait tellement du bien d’aller faire un tour de vélo dans le parc Maisonneuve; tu n’as pas l’impression d’être en ville. L’été, je suis beaucoup dehors, dans les parcs. Les jeux d’eau du parc Morgan et la piscine proche du marché Maisonneuve sont aussi deux destinations que j’aime vraiment.

Quelles sont tes terrasses préférées dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve?

Je ne bois presque plus, donc je fréquente moins les terrasses, mais j’étais une grande adepte de la terrasse de L’Espace public. Sinon, je vais beaucoup au Atomic Café, deux portes à côté; j’aime vraiment l’endroit.

Peux-tu me raconter un souvenir en lien avec le Parc olympique?

J’en ai un qui me vient en tête… C’était l’été passé à la Pride, au Stade olympique, et c’était en même temps que le show de Metallica. C’est vraiment un souvenir mémorable : voir d’un côté tout le monde queer, multicolore et avec des paillettes dans la face, et de l’autre, les métalleux habillés en noir avec les cheveux longs. Tout ça se mélangeait comme si de rien n’était! Je me disais : « Wow, c’est vraiment beau quand même!»

Est-ce que le quartier inspire la création de ta musique?

Ça m’inspire beaucoup dans ma musique de constater l’implication, de voir des personnes se mobiliser et s’organiser.

Oui! Ce que j’aime beaucoup, c’est que le quartier a un tissu militant assez fort, notamment contre la gentrification et pour l’environnement. Il y a beaucoup de rencontres d’information et d’actions qui sont posées. Ça m’inspire beaucoup dans ma musique de constater l’implication, de voir des personnes se mobiliser et s’organiser. Je m’implique aussi dans les luttes du quartier, et si je peux mettre ma tribune au service de ces causes-là, c’est vraiment un honneur.

Sur son dernier album, DÉCROISSANCE PERSONNELLE, Calamine fait souvent référence à son quotidien dans le quartier et à des enjeux locaux, par exemple, avec les chansons “VIAUVILLE” et “GENTRIFORNICATION”

Un incontournable de l’été dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve?

Les shows de ruelle! J’ai de trop beaux souvenirs de shows de ruelle au parc Morgan. Et je vais y participer cet été!