Le 76

À la découverte des lieux cachés du Parc – Partie 1

Le Parc olympique de Montréal, ce symbole incontournable de la ville, cache bien des surprises. Derrière ses murs imposants se trouvent des lieux méconnus, remplis d’histoire et de curiosités. Vous pensez connaître le Parc? Détrompez-vous! Il est temps d’explorer ensemble ses endroits inusités.

L’anneau technique

L’anneau technique est une pièce maîtresse du Stade olympique. Imposant ovale de béton, l’anneau mesure 468 mètres de long et 4,6 mètres de haut. Il se situe à l’extrémité des consoles et les relie entre elles, formant la structure du Stade et soutenant la toiture.

Il y a deux façons d’entrer dans l’anneau technique : en montant une échelle dans l’une des consoles (cœurs sensibles s’abstenir!) ou en y entrant par le toit du Stade olympique.

À l’intérieur se cachent les systèmes électriques et mécaniques essentiels au bon fonctionnement du Stade, notamment l’éclairage, la sonorisation et la ventilation. À l’étage supérieur de l’anneau, les ventilateurs puissants assurent l’extraction de l’air. À l’étage inférieur, des grilles de métal offrent une vue vertigineuse sur l’aire de jeu en contrebas. C’est aussi par là que l’on peut descendre dans les consoles du Stade.

Ventilateur de l’étage supérieur. 

Passage permettant de descendre dans une console.

Que ce soit pour son rôle crucial dans la structure du Stade ou pour les secrets qu’il renferme, l’anneau technique reste un élément fascinant, rarement vu du public! Toutefois, dans le cadre du projet de remplacement de la toiture du Stade olympique, il cèdera bientôt sa place à un anneau technique plus léger en acier. Une nouvelle étape dans l’évolution de ce monument sportif!

Étage inférieur de l’anneau technique.

La porte des vaches

Vous avez bien lu, ce nom a bel et bien été donné à une porte au Stade olympique!

À l’époque où le Stade accueillait le Salon de l’agriculture, les camions transportant les animaux, et tout particulièrement les bovins, s’arrêtaient devant cette porte pour faire descendre les animaux. Les bêtes entraient donc au Stade par-là, puis étaient amenées dans la salle 15A, une salle idéale pour leur accueil, puisqu’elle était pourvue d’un système d’égout permettant le nettoyage facile du sol.

Aujourd’hui, la porte est condamnée, mais les anneaux pour attacher les vaches sont toujours visibles dans la salle 15A, témoins du passé.

La centrale thermique

Sous les pieds des visiteurs, nichée entre le stade Saputo et le Centre sportif, se trouve l’impressionnante centrale thermique du Parc olympique. Et quelle puissance! Elle ne se contente pas d’alimenter le Parc : elle fournit également les pyramides olympiques, le Centre Pierre-Charbonneau et l’aréna Maurice-Richard.

Au cœur de cette centrale se cache un imposant système de climatisation, constitué de refroidisseurs et de tours d’eau. L’eau, refroidie à 6,8 degrés Celsius, est ensuite distribuée dans les systèmes de ventilation du Parc.

On y retrouve aussi des chaudières à l’eau chaude – une électrique et trois au gaz naturel – qui servent pour le chauffage. Le système de la centrale récupère d’ailleurs la chaleur dégagée par la salle des serveurs informatiques pour chauffer l’eau des bassins du Centre sportif!

L’une des chaudières à l’eau chaude.

Tours d’eau.

Un peu plus loin, cinq génératrices d’urgence sommeillent. Alimentées par d’immenses réservoirs de mazout, leur puissance varie entre 225 kilowatts et 2 mégawatts. Elles fournissent l’électricité aux installations en cas de panne de courant.

En partenariat avec la firme Ecosystem, la centrale a été modernisée entre 2015 et 2018. Résultat : des économies annuelles de 1,3 M$, une réduction de la facture écoénergétique de 38 %, une réduction de la consommation de 31 % et une diminution des émissions de GES de 82 %!

Fait intéressant : l’ancien bassin d’eau, inutilisé depuis la rénovation de la centrale, sert parfois de décor pour des tournages. Comme quoi, même la centrale thermique a plus d’une utilité insoupçonnée!

L’une des cinq génératrices.

L’ancien bassin d’eau.

Niche de la Tour

Tout le monde a déjà remarqué la niche de la Tour, cette grande ouverture visible de loin, juste au-dessus du Stade. Toutefois, il y a fort à parier que vous n’aviez jamais vu la niche sous cet angle!

Avec ses dimensions impressionnantes — 35 mètres de hauteur, 9,1 à 17,9 mètres de largeur et 6,2 à 8,2 mètres de profondeur —, la niche abritait autrefois les mécanismes nécessaires au hissage de la toile de Kevlar, en plus d’accueillir cette dernière lorsqu’elle était remontée. Aujourd’hui, elle abrite les câbles qui supportent le toit fixe du Stade.

Fait intéressant : saviez-vous que 75 % du toit du Stade est soutenu par la Tour? Voici un détail surprenant à ressortir lors de votre prochain souper de famille!

La buanderie Claire Perreault

Bienvenue à la buanderie Claire Perreault, un nom qui résonnait autrefois dans chaque recoin du Stade. C’est ici que les uniformes des vendeurs, ainsi que les nappes et serviettes de table des loges, passaient par un cycle intensif de nettoyage après chaque grand événement, comme les matchs de nos Amours, Les Expos!

Pourquoi le nom buanderie Claire Perreault? Tout simplement parce que Claire Perreault, la responsable de cette buanderie à l’époque, a marqué les esprits. Les employés du Stade avaient l’habitude de dire « apporte ce tas de linge à laver chez Claire Perreault », tellement son nom était synonyme de ce lieu.

Lors des années où les Expos faisaient vibrer Montréal, la buanderie roulait à plein régime. Imaginez les montagnes de lessives qui s’entassaient devant la porte après un match excitant!

Avec le départ de l’équipe, l’activité à la buanderie a bien ralenti. Mais le lieu n’a pas perdu sa vocation. Le concessionnaire alimentaire Monchâteau utilise encore occasionnellement la buanderie pour nettoyer les uniformes du personnel après les grands événements tenus au Stade. La buanderie Claire Perreault continue ainsi de jouer un rôle essentiel, discrètement, mais sûrement, au cœur du Parc olympique.

Le Parc olympique n’a décidément pas fini de surprendre. Derrière chaque porte, chaque couloir, se cache une histoire, un souvenir, ou un élément technique inattendu. Alors, la prochaine fois que vous déambulerez dans ce lieu emblématique, rappelez-vous que sous vos pieds, ou au-dessus de vos têtes, se dissimulent des espaces insoupçonnés et des trésors d’ingéniosité!