Ôplant, une entreprise qui a le vent dans les voiles… et le pouce vert!
C’est dans un bâtiment situé à deux pas du Parc olympique que l’équipe du Webzine Le 76 a découvert le nouveau royaume de Fermes Urbaines d’Ôplant, une entreprise montréalaise spécialisée dans les verdures et micropousses. En compagnie de Jean-Philippe Salvas, co-fondateur avec son frère, nous entrons dans des locaux vastes et lumineux, portant sarrau et bonnet, comme des techniciens de laboratoire, en raison des normes sanitaires du milieu alimentaire.
La liste des produits cultivés ici est longue, comprenant à l’heure actuelle une vingtaine de variétés, produites été comme hiver. Pas besoin de faire de la publicité! Ôplant vend toute sa production; la provenance locale et la qualité des produits, le positionnement sur le marché distinguent l’entreprise.
« On peut cultiver des verdures connues, comme de la romaine, du kale ou de la roquette.ou du basilic. Toutefois, ce qui a fait notre succès en restauration a été de cultiver des variétés de pousses peu répandues, comme du baume mélisse, qui goûte le citron, du tagète, qui goûte l’orangine, ou de la bourrache, au goût de concombre », nous explique Jean-Philippe, alors que nous entamons la visite. « De 2016 à 2019, nous avions une clientèle composée des meilleurs restaurants de Montréal et faisions la livraison à une cinquantaine d’entre eux par semaine. Puis, la pandémie est arrivée et nos activités sont tombées à zéro. Cependant, cela nous a permis de nous concentrer sur l’aménagement de nos nouveaux locaux de 20 000 pieds carrés et de faire notre entrée dans le monde de la distribution au détail. Nous vendons donc aux fermes Lufa et nous sommes en négociation avec une grande bannière de l’alimentation! De beaux projets sont sur le bord de voir le jour. »
Notre visite débute dans Nous entrons ensuite dans une salle humide, qui abrite des rangées semblables à des étagères, où des cabarets éclairés contiennent des pousses à différents stades de croissance.
« Le processus est très simple : on arrose le substrat, et ensuite on sème à la volée à l’aide d’équipement automatisé. Puis, les cabarets sont installés pour la germination et irrigués automatiquement par de l’équipement créé pour nos besoins », nous dit Jean-Philippe.
On passe à une pièce avoisinante : l’humidité fait place au froid. Des employés habillés chaudement emballent les pousses. Notre guide nous informe que la zone est gardée à 4 ou 10 degrés Celsius, dans un souci de conserver les verdures dans le meilleur environnement possible.
« Quand les verdures viennent d’endroits comme la Californie ou le Mexique, les étapes telles que la cueillette, le préemballage, le transport sur une longue distance et la manutention ne permettent pas toujours le contrôle adéquat de la température. Les verdures subissent alors des chocs thermiques » explique Jean-Philippe. « Chez Ôplant, nous limitons les variations de température pour que nos produits soient très frais. Les verdures sont récoltées le matin, emballées ici au frais, puis livrées au détaillant dans un camion réfrigéré au cours du même après-midi!»
« Les verdures sont récoltées le matin, emballées ici au frais, puis livrées au détaillant dans un camion réfrigéré au cours du même après-midi! » – Jean-Philippe
L’entreprise montréalaise foisonne d’idées pour son développement. En plus d’investissements majeurs en équipements automatisés, Jean-Philippe nous parle de sa volonté d’intégrer le marché de l’agrotourisme en 2023, avec une boutique et un espace de ravitaillement : « Le quartier est un désert alimentaire. Les touristes, sur leur parcours, pourront donc venir ici pour du prêt-à-manger et acheter sur place une trentaine de variétés de verdures. Le tout, à côté d’une destination touristique exceptionnelle, le Parc olympique! »
La visite se termine. Les membres de l’équipe du 76 quittent les lieux, l’ambition et la vision d’Ôplant restant imprégnées dans leur tête. Cette jeune entreprise en expansion est à surveiller… dans le quartier, tout comme dans votre assiette!